Nous avons examiné la partie 1, en particulier la description d'une personne utilisant "la prédation" pour atteindre ses objectifs. Nous allons maintenant explorer les maigres possibilités de prévenir ou d'empêcher un prédateur de passer à l'acte.
Pourquoi des possibilités minces ? Il est extrêmement difficile de repérer un individu "prédateur" car il se fond dans la masse, ne laissant rien transparaître pour ne pas être démasqué. En revanche, il tentera de vous démasquer et d'analyser vos faiblesses.
Voici un exemple pragmatique de la manière de réagir en cas de rencontre avec une personne que vous ne connaissez pas entièrement.
- Tout d'abord, si cette personne cherche à vous déplacer d'un lieu où d'autres personnes sont présentes vers un lieu isolé, n'y allez pas.
- Ensuite, si cette personne insiste, mettez-vous en état d'alerte de manière assez forte pour ne pas vous déplacer avec cette personne.
- Dans de nombreux cas, les individus de type prédateur cherchent à vous isoler silencieusement, sans que personne autour ne puisse le voir. Si tel est le cas, il se peut que vous ayez à vous défendre et à fuir selon vos moyens.
Sachez qu'une personne vous déplaçant vers un endroit isolé, que vous ne connaissez pas, peut-être le début d'un processus de prédation.
Il est donc essentiel de maintenir un certain niveau de vigilance, car si un prédateur remarque votre attention et se rend compte qu'il est détecté, cela annulera l'effet de surprise du prédateur.
La vue :
Que faire ?
Examinez discrètement votre environnement. Si des personnes vous semblent suspectes, observez leur comportement, leur allure, leur gestuelle, leur façon de se tenir.
Si une personne vous parait suspecte, regardez-la dans les yeux et "mentalisez" que vous l'avez repérée, que vous êtes prêt à réagir et que vous continuerez à faire attention à elle.
La parole :
Si un inconnu s'approche de vous sans raison apparente, cela peut signifier qu'il attend quelque chose de vous. Dans un contexte social normal, il peut simplement vous aider si vous paraissez perdu ou vous demander l'heure ou du feu.
En général, si un inconnu s'approche de vous et que vous l'avez détecté, posez-vous toujours la question de ce qu'il vous veut, comment il vous a approché.
Que faire ?
Si un inconnu vous appelle de loin, ne vous déplacez pas et
Le Contact Physique :
Si un prédateur vous détecte, il cherchera à comprendre comment vous gérez votre espace et comment vous réagissez s'il se trouve trop près de vous.
Que faire ?
Si un inconnu vous effleure ou se rapproche de vous de manière accidentelle, assurez-vous de lui signifier que vous l'avez vu et senti. Ne vous refermez pas sur vous-même, car cela risquerait de réduire votre espace et donnerait l'autorisation au prédateur d'aller plus loin.
La Fuite :
Si vous avez repéré un prédateur et que l'endroit ne semble pas propice à une attaque, restez à cet endroit (par exemple, un endroit où il y a du monde autour de vous)
La Négociation :
Il se peut que vous ne le remarquiez pas immédiatement, mais un inconnu qui vous aborde et commence à engager une conversation n'est peut-être pas intéressé par le sujet de la discussion. Son objectif pourrait plutôt être d'obtenir votre acquiescement à la conversation. Cela lui signale que son plan fonctionne, qu'il n'a pas été détecté, et qu'il peut aller plus loin. Si le prétexte de l'accroche avec un inconnu vous met mal à l'aise, ne vous expliquez pas, ne vous excusez pas, ne vous justifiez pas, évitez toute polémique, ne répondez à aucune question, et partez immédiatement !
Plus la conversation continue, plus la situation risque de se détériorer, et il deviendra difficile de reprendre le contrôle. Pendant ce temps, l'intention du prédateur se renforcera au fur et à mesure qu'il développera son plan.
L’Intimidation :
Vous pouvez intimider un prédateur seulement si vous êtes au début de sa phase d'approche. Cela ne sera pas possible à la fin, car il sera convaincu qu'il peut vous attaquer.
Vous devez donc agir rapidement. Notez qu'un prédateur n'a pas envie de se faire attraper et ne veut surtout pas être blessé. Vous pouvez attirer l'attention de la foule sur vous en parlant plus fort, simuler de la folie, et montrer que vous êtes complètement instable. Si nécessaire, utilisez une arme improvisée (ceinture, stylo, clé).
Soumission :
Selon une étude sur les viols subis par un grand nombre de femmes, il a été démontré que les femmes qui se défendaient étaient bien moins blessées que celles qui se laissaient faire. Une autre étude sur des tueurs en série montre que les victimes qui suivent scrupuleusement les demandes de leur bourreau sont tuées.
Si malheureusement vous vous êtes soumis à une situation et que vous souhaitez tenter de la renégocier, ne le faites pas. Le prédateur, voyant que vous essayez de reprendre le contrôle et donc de le contrôler, risque d'utiliser une méthode de contrôle beaucoup plus violente ou de passer directement à l'étape finale de son plan.
Néanmoins, si vous subissez une attaque d'un prédateur pour un objet (voiture, argent, téléphone, autre),
Nous vous recommandons donc de donner ce qui vous est demandé.
"Se masquer pour faire le mal", extrait d’un article « pour la science » :
https://www.pourlascience.fr/sd/sociologie/se-masquer-pour-faire-le-mal-8958.php
[...L'anthropologie avait montré les risques de l'anonymat et du travestissement de son identité. En effet, en 1973, John Watson, un anthropologue de l'université Harvard, eut l'idée de comparer 23 tribus différentes en se demandant si le fait que les combattants revêtaient des peintures de guerre ou des masques changeait leur attitude vis-à-vis de leurs prisonniers.
La réponse qu'il obtint est sans appel : les tribus où les guerriers modifient leur apparence en utilisant des masques, des peintures ou n'importe quel stratagème pour dissimuler leur identité sont, dans 80 % des cas (12 tribus sur 15 dont les guerriers changent d'apparence, contre 1 sur 8 pour les autres tribus), plus enclines à tuer, mutiler ou torturer que les autres. Ce qu'il appela une « désindividuation » paraissait de nature à réveiller les instincts les plus sombres de l'homme.
Il est ainsi possible que le recours à des identités de substitution permette plus facilement de lever les inhibitions vis-à-vis de la violence physique ou verbale en nous soulageant de la responsabilité de la conséquence de nos actes. Nous sommes donc au-delà de la simple protection que confère l'anonymat.]
"Se masquer pour faire le mal", extrait d’un article « pour la science » :
https://www.pourlascience.fr/sd/sociologie/se-masquer-pour-faire-le-mal-8958.php
[...L'anthropologie avait montré les risques de l'anonymat et du travestissement de son identité. En effet, en 1973, John Watson, un anthropologue de l'université Harvard, eut l'idée de comparer 23 tribus différentes en se demandant si le fait que les combattants revêtaient des peintures de guerre ou des masques changeait leur attitude vis-à-vis de leurs prisonniers.
La réponse qu'il obtint est sans appel : les tribus où les guerriers modifient leur apparence en utilisant des masques, des peintures ou n'importe quel stratagème pour dissimuler leur identité sont, dans 80 % des cas (12 tribus sur 15 dont les guerriers changent d'apparence, contre 1 sur 8 pour les autres tribus), plus enclines à tuer, mutiler ou torturer que les autres. Ce qu'il appela une « désindividuation » paraissait de nature à réveiller les instincts les plus sombres de l'homme.
Il est ainsi possible que le recours à des identités de substitution permette plus facilement de lever les inhibitions vis-à-vis de la violence physique ou verbale en nous soulageant de la responsabilité de la conséquence de nos actes. Nous sommes donc au-delà de la simple protection que confère l'anonymat.]
Prenez Soin de vous !
Olivier.R